Entretien avec Bernard Cavanna : présentation de ses transcriptions de lieder de Schubert

Emmanuelle Tat

1. Introduction

Les lieder de Schubert apparaissent comme une importante source d’inspiration au travail de transcription. A travers toutes les époques, on y trouve celles de Brahms, Reger, Berlioz, Liszt, Offenbach, Britten, Webern, sans oublier le compositeur lui-même. Si la plupart d’entre elles donnent une autre dimension, parfois proche de celle de l’opéra, dûe notamment à la mise en jeu d’un orchestre, la transcription reste relativement fidèle au texte musical, bien que récemment, celles de Johannes Schöllhorn ou de Hans Zender proposent une autre couleur, une autre approche et une autre lecture musicale de ces pièces.

Bernard Cavanna respecte la pensée de Schubert en utilisant une formation instrumentale fétiche dans son parcours de compositeur : le trio violon, violoncelle et accordéon, auquel s’ajoute la voix. Il joue avec « la délicate intimité » de la musique de Schubert et y amène un nouvel environnement sonore qui, comme il le dit lui-même, « restitue davantage les arcanes, les mystères et les nuances d’une partie, où le piano semble parfois bien lointain ou presqu’effacé »(1).

Les huit lieder(2) transcrits sont les suivants :

Il s’agit ici d’un entretien réalisé avec Bernard Cavanna qui présente son travail de transcription, illustré par des exemples musicaux(3), montrant ainsi ses directions et ses engagements esthétiques.

Chapitre suivant


1 CAVANNA, Bernard, présentation du concert à l’Atelier du Plateau, février 2005.

2 Création au Château de Montalzat (Lot) à l'initiative de Catherine Pictet, le 4 décembre 2004 avec Isa Lagarde (soprano), Noëmi Schindler (violon), Son Lam Tran (violoncelle), Bruno Maurice (accordéon).

3 Ces extraits sont issus d’un concert donné en janvier 2006 par Isa Lagarde (soprano), Noëmi Schindler (violon), Sophie Magnien (violoncelle), Pascal Contet (accordéon).