regarde ta lolita liée à la taille par l’eau

Il est fait distinctement référence au roman de Nabokov, Lolita.
Le début et la fin de ce fragment musical - et de la pièce La Rivière d’une manière générale - utilise une écriture traditionnelle par des jeux de petits intervalles où le chromatisme domine. Le repos s’annonce et la tension s’apaise sur un commentaire final : un murmure puisant dans un réservoir de phonèmes chantés de manière aléatoire :

 

Philippe Manoury commente ainsi cette pièce: « Tout ce qui est joué par les samplers dans cette première pièce provient d’un extrait du Rosenkavalier de Richard Strauss. (les 2 mesures qui précèdent le chiffre 340 à la fin du premier acte) dans un enregistrement d’Elizabeth Schwarzkopf. Tous les sons vocaux, chuchotements, respirations, halètements,.. sont en fait des transformations de cet enregistrement. On reconnaît aussi très bien l’harmonie de ce passage avec l’alternance de 2 accords : ré-sib-mib-sol et do-fa-la-mib. » [1]

Voici l’extrait de la partition de Richard Strauss à laquelle le compositeur fait référence (2 mesures avant le chiffre 340) :

Rosenkavalier, Strauss, Acte I, 2 mesures avant le chiffre 340


[1] Correspondance personnelle avec le compositeur, septembre 2009.