Conclusion
Actuellement les groupes de musique improvisée et les troupes de spectacle vivant amateurs peinent à se libérer de certains postulats peu productifs qui sous-tendent leurs pratiques habituelles d’accès à la créativité. A l’heure où le temps que peut consacrer la moyenne des occidentaux à leur développement personnel à tendance à augmenter, ce constat diagnostique un frein majeur à l’exploration de pratiques collectives créatives improvisées.
Nous avons tenté d’innover sur ce terrain, avec des moyens techniques robustes, en démontrant une valeur ajoutée du côté de la réception du concert, plutôt d’ailleurs que du côté de sa préparation par les musiciens amateurs.
Voici une liste des pistes, discutées en commun, qu’il conviendra selon nous d’explorer pour développer le dispositif en direction d’une aide accrue à l'improvisation coordonnée :
- Etendre le champ d’expérimentation musical au spectacle vivant incluant la danse et le théâtre, voire des formes opératiques ouvertes ;
- Améliorer la robustesse à l’introduction ou au retrait d’instrumentistes ;
- Permettre la reproduction de l’expérience sur une brève échelle, de manière à densifier les retours d’expérience sans les enfouir dans un excès de logistique ;
- Ouvrir le jeu avec le public en lui offrant davantage de leviers d’interaction ;
- Imaginer des procédés semi-automatiques de capitalisation d’expériences de jeu et de comparaison de versions (stylistiques) ;
- Réduire l’écart qualitatif existant actuellement entre l’enregistrement sonore de la musique et la musique reçue en situation de spectacle ;
- Travailler à faire émerger un « chef d’orchestre par intermittence », à travers la figure d’un musicien en particulier ou d’un artifice d’éclairage ;
- Généraliser les thèses dégagées dans le domaine du spectacle vivant à la sphère du politique.
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