Idée directrice

Le Septuet à Tue-Tête est né de la rencontre entre une formation de musiciens amateurs cherchant à préparer de petits concerts en minimisant la contrainte des répétitions préalables, et un groupe d’étudiants en Master recherche en informatique de l’Université de Reims, désireux d’étudier sur le terrain certaines conditions de possibilité d’une aide à l’improvisation. S’agissant des rapports entre écriture et improvisation, les musiciens étaient ouverts à toute proposition pouvant s’avérer pertinente. En d’autres termes, la faisabilité pratique du projet primait sur l’établissement a priori de sa pertinence artistique : on verrait bien à l’usage !

De cette rencontre sont nés : 1° un prototype original de partition musicale, théoriquement robuste aux aléas d’organisation des petites formations musicales (absence d’un musicien ou entrée en jeu de musiciens invités), 2° une méthode de préparation de concerts amateurs en partie improvisés, et 3° un mode de direction d’orchestre singulier (sans chef spécialisé), basé sur des signaux lumineux.

Plusieurs concerts (voir annexe) ont permis d’expérimenter en vraie grandeur les notions mises en avant et de développer les outils associés : le concert du 21/06/06 au Château de Romainville pour des cadres supérieurs d’un groupe industriel pétrolier, le concert du 18/11/06 au Delta pour le vernissage d’une exposition de peinture, et le concert du 06/04/07 à La Générale, pour fêter l’anniversaire d’un célèbre squat parisien. Les partitions ont évolué au fil de ces expériences. Le groupe des musiciens également.

L’idée était de réduire les contraintes qui pèsent vite sur ce type de formation musicale (répétitions nombreuses, contraignantes et difficiles à organiser, fluctuation fâcheuse de la composition des groupes/troupes, disponibilité des artistes amateurs, lisibilité du projet artistique par le public, conduite en situation du concert ou de la mise en scène, …), en tirant astucieusement parti de dispositifs techniques banals pour instaurer de nouvelles pratiques, et peut-être inciter plus de personnes à s’adonner à ces activités amateurs passionnantes.

L'objectif de cet article est de relater cette modeste entreprise : que le lecteur n'y voit aucune tentative d'autopromotion déguisée, car le Septuet à Tue-Tête a rendu l'âme il y a plusieurs années déjà, et ses musiciens ont essaimé depuis vers d'autres aventures musicales.

 

Page précédente | Page suivante