Numéro 4
Analyse comparée
(avril 2009)

Editorial
par Pierre Couprie

Articles

Etude comparative des œuvres vocales de Yoshihisa Taïra
par Hui-Mei Chen

Natureza Morta – Visages d’une dictature : processus de réalisation et de composition musicale
par Susana de Sousa Dias et António de Sousa Dias

ACAME – Analyse Comparative Automatique de la musique électroacoustique
par Laura Zattra et Nicola Orio

Les chants parallèles de Luciano Berio
par Laurence Bouckaert

Article(s) hors thématique

Techniques de filtrage spectral dans la Klavierstück n.11 de Stockhausen
par Didier Guigue et Ernesto Trajano de Lima

Entretien

Entretien avec Bernard Cavanna : présentation de ses transcriptions de lieder de Schubert
par Emmanuelle Tat

Concert analyse

Sequenza VIIb by Luciano Berio : a performance point of view
par Pierre Michel

Numéro 3
Musiques non écrites
(mai 2008)

Editorial
par Marc Chemillier

Dossier « Réflexions sur le multimédia appliqué aux musiques non écrites »

OMax : présentation multimédia des recherches sur l’improvisation et l’ordinateur de l’Ircam et de la Cie Lubat
par Marc Chemillier et Gérard Assayag

Le CD-ROM Pygmées Aka, peuple et musique
entretien avec Simha Arom

La clef d’écoute Polyphonies vocales de Sardaigne
entretien avec Bernard Lortat-Jacob

Les guides d’écoute de la médiathèque de la Cité de la musique. Regards pédagogiques sur les musiques traditionnelles (et le jazz)
par Anne-Florence Borneuf et Marie-Hélène Serra

Un livre-DVD-ROM sur les musiques Toraja : une nouvelle organisation des savoirs pour l’ethnomusicologie
par Dana Rappoport

Projets multimédia à destination du grand public. L’exemple du site Mondomix, la musique en couleur et du documentaire interactif Sonorama. Sud du Bénin
par Madeleine Leclair

Articles

Analyse des variations de gongué d’une toada de maracatu nação (Brésil) – Cycle et variation
par Gérald Guillot

D’un Pentatonique l’autre : processus, structure, gestuelle, polarités dans le chant traditionnel à voix nue
par Annie Labussière

Composition, interprétation et figuralisme dans la musique du عود (‘ûd) (luth arabo-oriental) de concert
par Hamdi Makhlouf

Numéro 2
Interprétation
(octobre 2006)

Éditorial
par Jean-Marc Chouvel et Nicolas Donin

Articles

L’interprétation comme lecture ?
par Nicolas Donin & Jacques Theureau

Le signe prêtant à interprétation : la crise de la graphémologie traditionnelle dans les musiques d’aujourd’hui
par Fabien Lévy

L’interprétation est-elle réductible à une analyse ?
par Jean-Marc Chouvel

La créativité musicale de l’interprète – Etude comparée des versions de 1958 et de 1992 de la Sequenza I pour flûte traversière de L. Berio et analyse musicale de l’interprétation
par Sophie Dardeau

Post-scriptum philologique sur l’interprétation, l’exécution et l’analyse
par Gianfranco Vinay

Article(s) hors thématique

Nachtmusik I – Petite musique de nuit selon Emmanuel Nunes
par Sébastien Béranger

Concert analyse

La musique mixte pour piano
par Anne Piret

Numéro 1
(décembre 2005)

Articles

Analyse de Jukurrpa – Quatre rêves de Pierre Couprie
par Pierre Couprie

Analyse d’Alma Sola d’Alain Bonardi
par Alain Bonardi

Analyse en ligne : quelques réflexions
par Bruno Bossis

Couleurs de la Cité Céleste d’Olivier Messiaen
par Philippe Lalitte

Représentation harmonique hexagonale toroïde
par Jean-Marc Chouvel

Concert analyse

Concert-lecture par Claude Helffer
par Claude Helffer

Séance 4

Représentations pour l’analyse musicale

Vendredi 27/03/2015 13h30 – 17h30 salle D223
Coordination de la séance : Jean-Marc Chouvel et Pierre Couprie

Depuis l’exemple du sonagramme, qui a radicalement changé notre rapport à l’écoute du son, de nombreuses autres représentations ont été proposées qui peuvent aussi modifier notre perception de certains aspects de la musique et poser la question de la pertinence d’une conception « en temps réel » de l’analyse. Cette séance proposera une exploration de quelques-unes de ces représentations.


Hugues Seress
De l’Hypersphère au Spinnen Tonnetz : propositions d’adaptation pour les modèles triadiques

La représentation mathématique des ensembles musicaux et de leurs relations ne constitue pas un domaine d’étude véritablement récent. Véritable corollaire de la théorie musicale austro-allemande depuis le grand XIXe siècle (Euler, Marx, Öttingen, Riemann…), elle est relayée depuis la Set Theory (années 1960) et la théorie transformationnelle de David Lewin (1987), par la musicologie systématique anglosaxonne (Clough, Klumpenhouwer, Hyer, Cohn, Douthett, Steinbach, Tymoczko…), ainsi que par « l’école formelle française » (Mazzola, Andreatta, Jedrzejewski, Chouvel, Hascher…).

Avec Richard Cohn (1996), ces représentations se dotent du critère de parcimonie et d’une description de la conduite des voix. Cette réflexion constitue le point de départ d’un nouveau cadre pour l’étude des progressions harmoniques. Cette nouvelle représentation, nommée Abstract Tonnetz, présente les trois transformations P, L et R à partir d’une triade Q 0,x,x+y, donnant respectivement les ensembles suivants : P(Q)=0,y,x+y ; L(Q)=0,x,-y ; R(Q)=2x+y,x,x+y. Cohn démontre, en remontant à une formulation générique du modèle PLR, que les collections triadiques consonantes mineures et majeures sont celles qui permettent la meilleure parcimonie, et que leurs potentialités résultent davantage des propriétés théoriques de leur groupe dans le cadre d’un chromatisme modulo 12, que de leurs propriétés acoustiques. La triade majeure ou mineure devient une entité surdéterminée, et la tonalité chromatique, le lieu privilégié des nouvelles explorations néo-riemanniennes.

Dans le sillage des nombreux écrits américains des années 1990, sont définis les systèmes hexatoniques, nommés Maximally Smooth Cycles (Cohn) ou Dancing Cubes (Douthett), qui constituent une reformulation des régions de Weitzmann (1853), mais aussi d’autres cycles et générateurs parcimonieux d’accords à 3 et 4 sons (Octacycles PR, Enneacycles, Octatowers). Cohn note que la répartition des 12 hauteurs nominales en 4 ensembles de 3 classes de hauteurs équidistantes (triades augmentées) permet de connecter deux à deux des Hexacycles PL. C’est ce que réalise le Cube Dance (1997). Cette recherche de points d’intersection entre les cycles générés par des chaînes binaires et ternaires de transformations, constitue probablement un nouveau point de départ dans l’histoire des Tonnetze. C’est ainsi qu’apparaissent, notamment, les représentations hexagonales, parmi lesquelles le Chicken Wire, qui en connectant Hexacycles et Octacycles, dessinent un nouveau cycle de six régions tonales reliées par une note commune : PLR family (Cohn). C’est ce modèle que spatialise G. Baroin (Hypersphere of Chords).

Depuis les années 2000, consécutivement au regain d’intérêt pour l’analyse schenkérienne et l’analyse des répertoires de la pré-tonalité, ainsi qu’à la découverte ou la redécouverte de théories du système tonal (Vecteurs Harmoniques de N. Meeùs, Polarité Transformationnelle de S. Karg-Elert…), les modèles de description et de représentation du système chromatique tentent de dépasser la successivité des événements harmoniques, en réintégrant les concepts de direction et de hiérarchie tonales, qui seuls permettent l’appréhension du système comme processus transformationnel, et non comme simple objet formel (Tonnetz Polarisé de H. Seress). La mythique récursivité des niveaux de la structure fait progressivement place à la définition d’une hiérarchie sur la base d’une observation contextuelle des différents caractères déclinés par les progressions tonales et harmoniques (Spinnen Tonnetz de G. Baroin et H. Seress).

Ce sont ces différentes phases de la construction des modèles de représentation que se propose de retracer cet exposé, en s’attardant plus particulièrement sur les plus récentes d’entre elles. Au moyen d’exemples musicaux variés, il tentera de montrer la nécessaire adaptation des Tonnetze au type de fonctionnement tonal ou de niveau de structure décrit.


Stephen Malinowsky (sous réserve)


Sandrine Baranski
La complexité des transcriptions multimédia des œuvres électroacoustiques

De nombreuses transcriptions visuelles, de la partition graphique à la création de vidéos musicales, ont été réalisées, en particulier depuis l’apparition de nouveaux outils multimédia tels que SpecDraw et AudioSculpt de l’IRCAM ou l’Acousmographe de l’Ina-GRM. Dans le domaine de la musique électroacoustique, la transcription visuelle est une démarche qui rompt avec l’esthétique de la musique acousmatique. Elle représente cependant, à mon sens, un intérêt majeur dans le domaine de l’analyse de ce genre musical où la partition n’existe pas. La question est alors : comment utiliser ces outils multimédia pour réaliser une transcription qui soit pertinente pour l’analyse ? Mon intervention consistera à montrer, à travers mes propres réalisations, que ma démarche ne vise pas la simple transcription de l’écoute à l’aide de ces outils multimédia, mais essaie de prendre en compte d’autres aspects importants de l’œuvre musicale tels que les schémas et les écrits du compositeur, le texte, les analyses antérieures de l’œuvre, etc. Tous ces éléments vont alors interagir au moment de la réalisation de la transcription pour donner une transcription graphique complexe de la musique électroacoustique qui devient partie intégrante de l’analyse musicale.


Clarisse Bardiot (sous réserve)


Annick Bureau (sous réserve)