Le présent article propose une analyse auditive de la musique du ‘ûd de concert de la fin du XXe siècle à travers l’œuvre du luthiste iraquien Naseer Shamma « L’abri d’Al-Amiriyya ». Cette œuvre présente une manière particulière d’approcher l’instrument avec une qualité interprétative différente. C’est une interrogation sur la métamorphose de l’expression musicale instrumentale arabo-orientale au niveau d’un bon nombre de ses aspects. Le recours à une analyse auditive et aux outils qu’elle peut proposer – ou ceux qui peuvent être à son service – peut constituer une excellente alternative pour l’analyse des musiques dont l’écriture est réellement problématique ; notamment celle du ‘ûd contemporain.