Koechlin, Olivier

Musicien et ingénieur de formation, il a travaillé tout d’abord dans l’industrie maritime et aéronautique. Dans les années 80, il est chercheur en traitement de signal et en informatique musicale à l’Ircam (où il dirige le projet 4X) puis au Groupe de Recherches Musicales de l’INA, où il développe les premières versions des GRM Tools et de l’Acousmographe, et conçoit de nouveaux outils d’analyse documentaire sur la radio et la télévision. Il crée en 1995 avec Dominique Besson les Musicographies, premières transcriptions interactives des musiques non notées, électroacoustiques, improvisées ou traditionnelles.

De 96 à 2001, il est directeur adjoint de la société Hyptique, où il conçoit et réalise de nombreux produits multimédia interactifs (dont le cédérom La musique électroacoustique et le site de l’Orchestre National de Jazz). Parallèlement, il enseigne à l’université Paris 8, à l’École Nationale des Beaux Arts de Paris, au CNAM, et crée avec Pierre Lavoie le festival Numer consacré au design interactif.

Auteur multimédia, il dirige en 2002 le projet Maâllem Experience, (spectacle vivant, installation et cédérom), confrontant musique traditionnelle des Gnawa du Maroc, composition électroacoustique et dispositif graphique interactif (concert au festival Latitudes Maghreb à la Grande Halle de la Villette, installation DIAPh à Résonances/Ircam au Centre Pompidou).

Il réalise depuis 2001 des sites pédagogiques dédiés aux épreuves du baccalauréat de musique (dont Le gamelan mécanique avec Kati Basset), et est l’auteur du logiciel d’analyse musicale et audiovisuelle metaScore, utilisé par la médiathèque de la Cité de la Musique de Paris pour ses guides d’écoute.

Il enseigne de 1999 à 2006 à l’École Nationale Supérieure de la Photographie et réalise chaque année depuis 2002 les projections photographiques des soirées et des expositions des Rencontres d’Arles, pour lesquelles il développe un logiciel spécifique iSlide. Il collabore à cette occasion avec de nombreux photographes (Josef Koudelka, Martin Parr, Raymond Depardon), agences (Magnum Photos, VU, Tendance Floue) et artistes (Bob Wilson, Anoushka Shankar, Patti Smith).

En collaboration avec l’agence Magnum Photos, il réalise de nombreuses projections et installations audio-photographiques en particuliers avec Martine Franck (exposition Eurovisions – Centre Pompidou, Milan, Budapest, Varsovie et Bruxelles) et avec Harry Gruyaert (exposition L’image d’après à la Cinémathèque française, 2007, installation TV Shots, Mois de la Photo – 2008).

Il collabore régulièrement depuis dix ans avec des artistes multimédia comme Dominique Besson (Paroles Trouvées, Bains numériques d’Enghien 2007), Andréa Davidson, Jean-Jacques Birgé, Valéry Faidherbe, Antoine Schmitt et servovalve.

Rousseaux, Francis

Francis Rousseaux (http://www.ircam.fr/equipes/sel/rousseaux/) est professeur des universités en informatique depuis 1997. Il est auteur d’une thèse d’université en intelligence artificielle et apprentissage appliquée à l’éducation musicale en 1990, et d’une thèse d’habilitation à diriger des recherches sur l’aide à la gestion des crises en 1995 (toutes deux à l’UPMC), et collabore régulièrement avec l’Ircam depuis 2000, notamment autour de projets de recherche européens (Cuidado, SemanticHiFi, Caspar) ou nationaux (ASTREE, GAMELAN).
Francis Rousseaux est musicien amateur, et étudie le jazz avec ARPEJ.

Carpentier, Grégoire

Grégoire Carpentier est actuellement Assistant de recherche au Conservatoire de musique de Genève. Son travail porte essentiellement sur la conception d’outils innovants pour l’orchestration assistée par ordinateur. Il est également chercheur invité dans l’Equipe Représentations Musicales de l’Ircam à Paris. En tant que musicien, il s’implique dans de nombreux de création, partageant son temps entre musique vivante et installations sonores.

Birot, Pauline

Après avoir suivi un cursus au CRR de Tours et obtenu une licence de musicologie à l’Université François Rabelais de cette même ville, Pauline Birot décide de se spécialiser dans l’analyse musicale des œuvres avec dispositif interactif à travers une réflexion sur les compositions musicales utilisant les nouvelles technologies.

Son mémoire de Master 2 obtenu à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée dans la section « Sciences et arts de l’enregistrement » a pour sujet le premier opéra de Philippe Manoury, 60ème Parallèle.

Actuellement en thèse sous la direction de Geneviève Mathon et Alain Bonardi, elle est également professeur vacataire à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée depuis 2008.

François Giroux
Mémoire et oubli dans le Trio à cordes op. 45 : traces de l’énergie des paradoxes dans la pensée musicale de Schoenberg

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Loin de se réduire avec l’effacement du centre tonal, la réflexion exercée par Schoenberg sur le phénomène de la tonalité s’accroît considérablement avec l’émancipation de la dissonance. Bien après l’invention de la « méthode de composition avec douze sons », les conceptions tonales de Schoenberg se sont singulièrement confortées et élargies, et certaines œuvres appartenant à sa dernière période créatrice recherchent de nouvelles fusions de la consonance et de la dissonance.

Dans le Trio à cordes op. 45 en particulier, Schoenberg parvient à retrouver au sein de la musique à douze sons une énergie qui produit des résonances avec les fonctions structurantes que la tonalité était à même d’organiser. Seule, cette dernière ne peut plus assumer la tension à l’échelle de l’œuvre. Cependant, suggestions et réminiscences tonales continuent à produire des signes, eux-mêmes condensés d’une ancienne énergie. L’un des gains indubitables est la création d’une musique prenant en charge ces tensions et cette énergie.