Giuliano d’Angiolini
L’apparence sonore de la mort (les Requiem Canticles de Stravinsky)

Accéder à l’article

L’article propose une sorte de « microanalyse » de la technique de composition du timbre (par le biais de l’harmonie et de l’instrumentation) adoptée par Stravinsky dans les deux derniers accords des Requiem Canticles. Ici, c’est d’abord le phénomène sonore en lui même qui produit du sens, bien en deçà de toute articulation musicale : une sémantique se dégage qui est le produit de la nature physique des sons. En clôture de sa dernière œuvre de vastes dimensions, Stravinsky nous dévoile l’apparence sonore de la mort.


Giuliano d’Angiolini, « L’apparence sonore de la mort (les Requiem Canticles de Stravinsky », Musimédiane, n° 11, 2019 (https://www.musimediane.com/11dangiolini/ – consulté le 04/05/2024).

Lalitte, Philippe

Philippe Lalitte est Professeur à l’Université Paris-Sorbonne et chercheur associé au Labex GREAM (Université de Strasbourg). Il est par ailleurs Conseiller Scientifique Pilote au Hcéres. Ses recherches portent sur l’analyse, la performance et la cognition des musiques savantes des XXe et XXIe siècles. Elles explorent de nouvelles méthodes d’analyse à l’aide des technologies informatiques (représentations du son et descripteurs audio) et de l’analyse de scène auditive (ASA). Elles cherchent à transférer certains outils théoriques de la sémiotique vers l’analyse structurelle de la musique instrumentale et de la musique mixte. Il a publié de nombreux articles dans des revues nationales et internationales, dirigé cinq ouvrages collectifs et publié Analyser l’interprétation de la musique du XXe siècle. Une analyse d’interprétations enregistrées des Dix pièces pour quintette à vent de György Ligeti (Hermann, 2015).

Christophe Levaux
Minimalisme / musiques populaires : un cas pour la théorie de l’acteur-réseau

Accéder à l’article

Puisant largement aux principes et méthodes de la Théorie de l’acteur-réseau, la présente contribution vise à « ouvrir la boite noire » d’un genre musical forgé au cours des années 1960 et 1970 entre les États-Unis et l’Angleterre : le minimalisme de La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich et Philip Glass. Il s’agit alors de se replonger dans ce minimalisme en train de se constituer en poursuivant les auteurs, chercheurs, compositeurs pendant qu’ils le construisent et parfois le déconstruisent ; lorsqu’ils enrôlent des alliés pour éloigner les controverses ; reprennent, rejettent ou transforment des énoncés qui traduisent (ou non) leurs intérêts et lorsque, in fine, ils parviennent à réifier leurs découvertes. Au delà du seul cas du minimalisme musical, le présent article vise à questionner la possibilité d’une histoire de la musique proposant une description empirique des catégories en mettant en lumière les controverses, épreuves et contingences de la « vérité » plutôt que la rapporter comme cohérente ou évidente.



Christophe Levaux, « Minimalisme / musiques populaires : un cas pour la théorie de l’acteur-réseau », Musimédiane, n° 11, 2019 (https://www.musimediane.com/11levaux/ – consulté le 04/05/2024).

Levaux, Christophe

Christophe Levaux est docteur en musicologie de l’Université de Liège et Chargé de recherches F.R.S.-FNRS. Sa recherche croise les approches de la théorie de l’acteur réseau et de l’histoire de la musique expérimentale et populaire du XXe siècle. Il a publié sur le sujet dans les revues Tacet, Rock Music Studies ou Organised Sound et a édité avec Olivier Julien un ouvrage consacré à la répétition dans les musiques populaires chez Bloomsbury Academics en 2018. Sa thèse de doctorat, We Have Always Been Minimalist, sera publiée aux University of California Press en 2020.

Olivier Migliore, Nicolas Obin et Jean Bresson
Outils et méthodes de transcription pour l’analyse de l’interprétation vocale dans le rap : l’exemple d’IAM concept

Accéder à l’article

Dans cette contribution, nous proposons des outils et une méthode de transcription pour analyser l’interprétation vocale au sein de musiques vocales populaires telles que le rap. Expérimentée sur un morceau de rap français des débuts, IAM concept du groupe marseillais IAM, notre proposition méthodologique dévoile une combinaison novatrice d’outils d’analyse du signal sonore développés par l’Ircam qui permet de quantifier et de mettre en partition la voix rappée en se fondant sur une analyse acoustique des syllabes et du cadre métrique musical. Ce nouveau cadre méthodologique permet d’objectiver la transcription, mettant au jour des niveaux d’analyse inaccessibles à l’oreille et ouvrant la voie à une systématisation de l’analyse de l’interprétation vocale dans les musiques populaires.


Olivier Migliore, Nicolas Obin et Jean Bresson, « Outils et méthodes de transcription pour l’analyse de l’interprétation vocale dans le rap : l’exemple d’IAM concept », Musimédiane, n° 11, 2019 (https://www.musimediane.com/11miglioreobinbresson/ – consulté le 04/05/2024).